le 14 février 2020
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Publié le 17 septembre 2021 Mis à jour le 12 juillet 2022

La profondeur cachée de la mémoire

Sur quels indices notre mémoire s’appuie-t-elle pour rattacher une situation actuelle à une situation passée ? Contrairement à ce qu’expliquait la littérature existante jusqu’à aujourd’hui, Lucas RaynalÉvelyne Clément et Emmanuel Sander démontrent que ce sont bien les ressemblances de structure et de fond (le cœur de la situation) qui guident les évocations en mémoire, et non pas les ressemblances de surface (par exemple la thématique générale, le lieu ou les protagonistes). Ce n’est qu’en l’absence de connaissances qu’une personne fait appel aux indices de surface, les plus faciles d’accès, pour se remémorer une situation. Ces résultats, à lire dans la revue Acta Psychologica, sont particulièrement pertinents dans le domaine de l’éducation : ils soulignent la nécessité de mettre l’accent sur les aspects conceptuels des situations qui sont abordées en classe pour permettre aux élèves de s’appuyer sur des indices pertinents, et non pas d’être induits en erreur par des semblants de similarités.

Raynal, L., Clément, E., & Sander, E. (2020). Are Superficially Dissimilar Analogs better retrieved than Superficially Similar Disanalogs?. Acta Psychologica203, 102989.