Un article de l'équipe, publié dans la revue Psychonomic Bulletin & Review, a récemment fait l'objet d'un travail de vulgarisation permettant de le rendre accessible à un large public.
En 2019, Hippolyte Gros, Emmanuel Sander et Jean-Pierre Thibaut ont démontré que notre capacité à résoudre des problèmes mathématiques était influencée par des connaissances non-mathématiques, qui allaient dans certains cas conduire à l’erreur. Leurs résultats, publiés dans la revue Psychonomic Bulletin & Review, ont montré que des mathématiciens de haut niveau peuvent se faire piéger par certaines de leurs connaissances du monde et échouent parfois à résoudre des problèmes de soustraction de niveau CM2.
Grâce à la chaîne Youtube MindYourDecisions, il est désormais possible de découvrir le contenu de cet article en vidéo (en anglais) :
Pour en savoir davantage, consultez le
communique de presse ici.
Gros, H., Thibaut, J.-P., & Sander, E., When masters of abstraction run into a concrete wall: Experts failing arithmetic word problems, Psychonomic Bulletin & Review, 2019 online first.
DOI: 10.3758/s13423-019-01628-3
Quelques revues de presse ci-dessous :
Le Matin Dimanche
"Leur simple évocation peut déclencher des sueurs froides ou au contraire attiser un goût du défi. Vous vous souvenez sans doute des problèmes de mathématiques dans lesquels il est question de poires et de pommes, de Pierre, Jean ou Louise, et de nombres qui leur sont associés. Des chercheurs de l'Université de Genève et de l'Université Bourgogne Franche-Comté ont mis au défi des experts en mathématiques, ainsi que des universitaires, de résoudre des problèmes du niveau d'élèves de 10-11 ans."
Ouest France
"Combien font 14 - 2 ? Ça vous paraît ridiculement simple ? Eh bien, figurez-vous que même des mathématiciens expérimentés peuvent se laisser berner par ce bête exercice de soustraction, de niveau primaire. Car les mathématiques, c’est un peu comme les sondages : le résultat dépend aussi parfois de la manière dont la question est posée…"
Daily Science
"« Notre capacité à résoudre des problèmes mathématiques est influencée par des connaissances non-mathématiques, qui vont dans certains cas conduire à l’erreur », vient de constater une équipe de chercheurs francophones. Qui - non sans humour -précisent qu’on ne compte pas les pommes, les voitures ou les schtroumpfs de la même manière!"
TechnoScience
"Les scientifiques ont misé sur le fait que la solution allait être plus difficile à trouver sur les problèmes d'animaux que sur les problèmes de schtroumpfs, malgré leur structure mathématique commune."
Geneva University Neurocenter
"Ces résultats démontrent l’impact crucial de nos connaissances du monde sur notre capacité à raisonner en mathématique et la difficulté de changer de point de vue à la lecture d’un énoncé. D’où l’importance de prendre en compte ce biais dans l’enseignement."